REPARH : Reconstruire parasinistre en Haïti (séisme /cylônes)
Partenaires : AECC/ENSAG, CRAterre, L3SR
Coordinateur : Philippe Garnier
Site web : http://craterre.org/actualites:projet-anr-reparh-2010-2014- :-reconstruire-parasinistre-en-haiti/

Résumé

Le projet REparH, reconstruire parasinistre en Haiti (séismes / cyclones), s’inscrit dans la situation post-désastre à Haïti suite au séisme du 12 janvier 2010 qui a lourdement frappé une grande partie du sud du pays. Un constat largement partagé est que les constructions traditionnelles en ossature bois, qui tendaient à être délaissées depuis le début de la deuxième moitié du XXe siècle, ont beaucoup mieux résisté et que surtout elles n’ont pas tué. De ce fait, ce sont à la fois les autorités et les populations de Haïti qui désirent profiter des programmes de reconstruction pour remettre en place une filière de construction en ossature bois, permettant aussi de valoriser les matériaux locaux utilisés pour leur remplissage (pierre, lattes de palmier, terre,…). Dans ce cadre, le GADRU, (Groupe d’appuis au développement rural) se lance dans un programme de reconstruction de 5.000 logements de base (évolutifs) et bénéficie pour cela du soutien de Misereor qui a sollicité CRAterre pour aider à la réalisation de ce programme. D’autres initiatives sont aussi en cours de préparation, notamment par CARITAS et la FICR (Croix rouge), partenaires avec lesquels CRAterre, chef de file du projet, a des accords de partenariat. REparH regroupe autour de CRAterre l’unité de recherche AECC de l’Ecole Nationale d’Architecture de Grenoble et le Laboratoire 3S-R de l’Université Joseph Fourrier de Grenoble. Ce projet de recherche se propose d’accompagner les institutions demandeuses (haïtiennes et internationales intervenant sur place) pour leur permettre d’effectuer les meilleurs choix possibles, tant des points de vue techniques (antisismique, mais en prenant aussi en compte le risque cyclonique) que des ponts de vue sociaux (mode d’habiter, organisation de la production, savoir-faire existants ou à renforcer,…). Cet accompagnement se fera par tout d’abord, un inventaire des solutions existantes, la formulation d’hypothèses, des études et simulations, la réalisation de prototypes à diverses échelles (y compris des réalisations en Haïti en partenariat avec GADRU, et autres), dans une approche itérative (3 cycles de réflexion). Les résultats de cette recherche seront mis à disposition de l’ensemble des partenaires et de la communauté internationale. Une perspective déjà acquise est celle d’une valorisation dans des programmes de formation, notamment en travaillant en partenariat avec l’ENAM – Ecole Normale d’Art et Métier– qui a été mandatée par l’Institut National de Formation Professionnelle Haïtien pour la formation des enseignants en bâtiment.